La franchise de jeux vidéo Zelda est réputée pour ses titres de qualité. Parmi tous ceux-ci, on peut noter des titres emblématiques tels que Zelda Breath of the Wild, Zelda Link’s Awakening ou même Ocarina of Time.
Toutefois, d’autres jeux vidéo sont tout autant connus, mais malheureusement pas pour leurs qualités mais plutôt pour leurs défauts. Vous l’avez compris, il s’agit des jeux vidéo Zelda sur Philips CDI.
Zelda Philips CDI : Des jeux vidéo méconnus
Beaucoup de personnes pensent connaitre les jeux vidéo Zelda Philips CDI alors qu’il y a tout un tas d’anecdotes et d’histoires assez folles derrières qui vont bien plus loin que les tristement célèbres cinématiques. Ce que je vous propose donc, c’est de faire une étude de cas complète de ces jeux.
L’objectif ici sera de comprendre pourquoi ils sont tant moqués et détestés. Est-ce que leur surnom Triforce de la Honte est exagéré ? Vous verrez très rapidement que pas mal de choses ont été exagérées et que d’autres sont franchement honteuses et loin des exigences de qualité qu’impose une franchise comme celle des Zelda.
Bref je n’en dit pas plus et commençons tout de suite avec la présentation de ces jeux vidéo.
Pour information, ce dossier a été réalisé avec l’aide de la vidéo Youtube suivante : Zelda Philips CDI La Triforce de la honte. N’hésitez pas à la regarder pour visualiser les images de ces jeux vidéo et à vous abonner à la chaîne Youtube pour nous aider.
Ci-dessus la vidéo créée par Les Petites Anecdotes du Jeu Vidéo.
Philips CDI : Histoire d’une console détestée
Positionnons bien le contexte de ces 3 jeux vidéo Zelda. Car même si l’histoire de la tristement célèbre Philips CDI est connue, il est important de la rappeler pour comprendre à quel point ces jeux partaient mal avant même le début de leur création.
Initialement, Nintendo disposait d’un partenariat avec Sony pour la création d’un périphérique capable de lire des jeux sur CD-Rom pour la Super Nintendo. Malheureusement, suite à un désaccord, ce partenariat n’a pas abouti et est complètement tombé à l’eau même si on a pu découvrir un prototype, jamais sorti officiellement, baptisé Nintendo Playstation.
Une machine qui aurait pu être intéressante franchement mais tout s’est passé autrement… À la suite de cet échec entre les deux firmes japonaises, Nintendo s’est associé à une entreprise européenne, Philips !
C’est là que les ennuis ont commencé. Déjà l’image de Nintendo a été quelque peu écornée au Japon… Abandonner une entreprise du pays pour se retourner vers une autre d’un autre continent est une chose qui avait été mal vu au pays du soleil levant. De plus, Nintendo et Philips n’ont jamais sorti le périphérique permettant la lecture des CD sur la Super NES… Malgré cela, et c’était prévu dans le contrat, Philips était autorisé à utiliser les personnages de Nintendo sur sa console Philips CDI.
C’est ainsi que l’on aura eu des jeux vidéo Mario et Zelda sur une machine autre que Nintendo.
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Les trois jeux vidéo Zelda sur Philips CDI
La console Philips CDI dispose donc de Hotel Mario mais surtout, des trois jeux vidéo adaptés de la licence Zelda :
- Link: The Faces of Evil (1993)
- Zelda: The Wand of Gamelon (1993)
- Zelda’s Adventure (1994)
Premier point négatif ici, le format de la console n’aidait pas ! La Philips CDI, bien qu’elle soit une console de jeux vidéo, visait de base plutôt un marché éducatif et donc des jeux vidéo éducatifs. C’est ce qui explique la présence d’une telle manette télécommande.
Comme vous pouvez le remarquer, cette manette philips CDI a la forme d’une télécommande.
Celle-ci était bien peu pratique pour des jeux d’action aventure Zelda ! Alors oui, il y avait d’autres types de manettes mais la cible de la CDI était très loin d’être orientée gamer. Le projet des jeux vidéo Zelda sur Philips CDI, dès la base de sa création, était donc bancal : Adapter une série de jeux vidéo où l’action est omniprésente sur une console qui est, avant tout, destinée à être éducative. Ca commence mal et ça, ce n’est qu’un début…
À découvrir, le magnifique jeu vidéo Mario Philips CDI inconnu : Super Mario’s Wacky Worlds.
Des circonstances de développement très compliquées
Face à tout cela, on rajoute une chose ultra importante dont personne ou presque ne parle vis à vis de ces jeux vidéo. Les circonstances de développement ont été très compliquées. Expliquons tout cela dans le détail.
Des contraintes de temps et de budget importantes
C’est un tout nouveau studio, Animation Magic, financé par la branche logicielle de Philips, qui avait été choisi pour développer les deux jeux vidéo Link the faces of evil et Zelda the wand of gamelon.
Ce studio disposait d’une seule année pour développer les deux jeux vidéo. Je vous laisse imaginer, une seule année ce n’est rien pour deux jeux vidéo ! D’autant plus que le budget qui leur avait été alloué était de 600 000 euros par jeu… Une somme très peu élevée et que Dale DeSharone, chef du développement de Link: The Faces of Evil et Zelda: The Wand of Gamelon souligne très bien avec un exemple concret : “Nous étions en 1991-92 et même à cette époque, un ingénieur américain coûtait environ 100.000 dollars par an (salaire, taxes, bureau, équipement, assurances, coûts administratifs). C’était également une époque où un disque dur 1 Go coûtait 3.000 dollars.”
Donc déjà, développer deux jeux vidéo dans ces conditions était vraiment quelque chose de très compliqué. Et cela va également jouer un très grand rôle dans les fameuses cinématiques animées.
Les cinématiques des jeux vidéo Zelda Philips CDI
Les célèbres cinématiques animées des jeux vidéo Zelda sur Philips CDI ont été créées en Russie par une équipe Russe.
C’était un petit événement ! C’est la toute première fois qu’une sous-traitance russe a été utilisée par une entreprise américaine… Cela avait notamment été possible grâce à la chute du mur de Berlin. Bon là, on s’écarte un peu des jeux vidéo en eux même, mais c’est important de souligner cette anecdote.
Et pour en revenir aux jeux vidéo en eux même, et bien justement cette équipe russe était loin d’avoir des compétences équivalentes à une équipe d’animateur américaine par exemple. Dale DeSharone a d’ailleurs déclaré : « Les animateurs russes avaient des niveaux plutôt inégaux en termes d’animation » ce qui veut tout dire.
Peu d’informations fournies par Nintendo
En plus de tout cela, Nintendo n’avait rien fourni au studio pour lui permettre de respecter l’univers de la licence. Pas d’indications, artwork ou autre ! Non, les développeurs ont du se baser sur ce qu’ils pouvaient retrouver sur les pochettes et livrets des jeux NES. De bien maigres informations donc !
Avec toutes ces contraintes de temps, budget, développement, etc… Et bien ils sont quand même arrivé à nous pondre les deux premiers jeux vidéo en temps et en heures mais malheureusement le résultat était à la hauteur des conditions de développement. Médiocre et exécrable.
Et Zelda’s Adventure ?
Nous n’avons ici que très peu parlé des conditions de développement du troisième jeu Zelda’s Adventure sur Philips CDI. Vous pensez là aussi que c’était mieux ?
Et bien non, c’était grosso la même rengaine ! Le jeu est fait à partir de photos, et donc d’images, prises IRL. Bon OK, tout est pixelisé et dégueulasse donc on ne le devine pas forcément. Mais du coup, cela a pas mal fait chauffer la faible RAM de la machine ce qui engendre des temps de chargement très longs entre chaque zone.
De plus, tous les personnages humains ont été joués par les employés du bureau du studio de développement. Donc pas de véritables acteurs ici mais la réceptionniste du bureau pour jouer Zelda dans la cinématique par exemple. C’est un peu comme si le PSG se disait “Tiens on ne va plus payer de joueurs pro mais on va plutôt prendre Jean-Mich, le soulo du coin, pour jouer en attaque à la place de Neymar“.
Bon j’exagère, mais vous comprenez l’image. Ah oui, et autre truc très marrant ! Comme c’est un jeu en vue de dessus, pour créer les personnages en mode réaliste IRL, ils ont mis des miroirs au plafond et ils ont pris les photos comme cela. Donc là aussi nous sommes bel et bien face à des conditions de développement extrêmes il faut l’avouer.
Les pires jeux vidéo Zelda : La Triforce de la honte
Bon malgré les circonstances atténuantes dont je vous ai fait part, oui je vous confirme que ces trois jeux vidéo Zelda sont bien les pires de la franchise. Ils méritent amplement leur surnom de triforce de la honte. Fort heureusement, ce n’est pas Nintendo qui est derrière et cela limite le massacre et nous rend plus compréhensible.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les loupés de la franchise Zelda, je vous invite à regarder la vidéo sur la face cachée de Zelda.
En attendant, je vous invite à vous abonner à la chaîne pour ne pas rater mes prochaines vidéos ! C’est toujours un plaisir de fouiller et de découvrir tout ce qu’il se cache derrière les anecdotes de jeux vidéo et il faut avouer qu’il y avait matière à raconter pour cette étude de cas sur les Zelda CDI.
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